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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Olivier Vanhalst & Thomas Konings

Passion Botanique

Didier Stiers

Au Botanique, tout se programme à trois. La saison, les Nuits, tout ! Le tandem que forment les deux garçons travaille de concert avec Frédéric Maréchal, le directeur.

Olivier Vanhalst (à g.), au Bota depuis une quinzaine d’années. Thomas Konings (à dr.), huit ans de maison.

« La spécificité ici, c’est qu’il n’y a pas de location, détaille Olivier Vanhalst. Mais nous programmons éventuellement en partenariat. » La méthode ? Éprouvée ! Elle s’appelle concertation. « Avant de faire une offre pour un artiste, intervient Thomas Konings, nous écoutons tous les arguments, les “pour” et les “contre”, nous voyons ce que nous pouvons faire avec l’artiste en question, quelle salle lui correspondra le mieux, par exemple… » Et puis la décision est prise, dans les 24 ou 48 heures suivant la proposition. Et pas le temps de se demander si c’est à juste titre ou une erreur : « Nous avons pris une décision, il faut assumer et avancer ».

Trois, ce n’est définitivement pas de trop, dans ce métier qui a beaucoup changé ces derniers temps. « La masse de propositions entrantes n’a plus rien à voir avec ce qui existait il y a 20 ans, reprend Thomas. Je ne dirais pas que nous avons tous les jours dans nos mails des dizaines d’artistes dont nous n’avons jamais entendu parler, mais ce n’est pas loin. » Sans compter ce qu’ils peuvent lire à droite et à gauche, les blogs, les newsletters, les suggestions de labels… Reste qu’il faut coller à une vision commune, comme le dit Olivier : « Nous savons ce qui convient au Bota. Mais nous programmons aussi beaucoup de trucs que nous aimons vraiment. Ça fait partie de l’essence de ce boulot, de partager. Je pense qu’aujourd’hui, nous avons développé une vision très cohérente, aussi bien par rapport à l’historique du Bota qu’à ce vers quoi nous avons envie de le faire évoluer depuis que nous sommes en charge de la programmation ».

Le rôle du “patron”, dans cette équation qui, 85 fois sur 100 selon Thomas et Olivier, se résout sans besoin d’argumenter ? « Fred intervient en qualité de directeur artistique, quand c’est un truc dans son propre créneau musical, même s’il est hyper open et peut donner des avis pertinents sur tout, mais aussi pour trancher des questions budgétaires ou plus de fond. » Quant au dit créneau : « Il y a clairement une ouverture sur des esthétiques que nous ne reprenions pas auparavant et qui sont facilement repérables. Le festival Tough Enough par exemple, c’est clairement la “Fred touch”, qui se retrouve aussi disséminée tout au long de la saison ».

Et sinon, après le boulot, ils écoutent encore de la musique ? Les deux programmateurs s’amusent : « Quasi tous les jours, nous nous racontons un concert vu la veille, ici ou ailleurs, ou quelque chose que nous avons écouté… et qui ne fait pas partie du boulot. »


Les Nuits Weekender
du 31/10 au 2/11

lesnuitsweekender.be