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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

The Experimental Tropic Blues Band

Loverdose

JauneOrange

Si son identité est bien ancrée dans l’inconscient collectif du rock tricolore (évidemment noir-jauge-rouge), The Experimental Tropic Blues Band n’a jamais cessé de se réinventer. Les Liégeois ont enregistré avec Jon Spencer à New York, conçu un disque autour de la Belgitude et même tourné un film (Spit’n’Split) en imaginant le disque qui allait avec. Sur leur nouvel album, le premier fabriqué sans leur batteur Devil d’Inferno, qui continuera de les accompagner comme d’habitude sur scène, Boogie Snake et Dirty Wolf déplacent encore le curseur. Le premier a commencé par bricoler des chansons dans son coin. « Ce qui était intéressant dans son approche, raconte le second, c’était le côté home studio et tous ces trucs qu’on n’avait pas l’habitude de faire. Comme d’utiliser une boîte à rythmes. On voulait changer, s’éloigner du rock garage comme on en faisait dans les années 2000. Proposer quelque chose d’autre, quelque chose de neuf. » Joyeux bordel, Loverdose entrechoque le rock’n’roll et le rap. Il y a du Run DMC, du Warmduscher et du Villejuif Underground à la sauce Tropic dans ce disque de cinglé… « Avec le peu d’outils en sa possession, Boogie Snake avait réussi à donner une âme étrange aux chansons. Personnellement, ses démos extrêmement foutraques me faisaient penser aux premiers albums de Beck et quand j’ai endossé le rôle de producteur, j’ai vraiment essayé de conserver cette authenticité. » Chaudement recommandé.

Julien Broquet