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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

O.S.H. (Ode to Space Hassle)

Down Memory Lane

JauneOrange/Luik Records

Régis Germain n’a pas attendu la fin des Scrap Dealers, enregistrant dès l’été 2016 des compos plus personnelles, seul chez lui. Après une cassette et un EP en solo, O.S.H. est devenu un groupe. Et c’est avec un album que le désormais quintette a bouclé 2020. Il n’y a pas que son titre qui indique l’envie de revisiter quelques influences majeures. “Ode to Space Hassle” renvoie aussi à un morceau signé The Brian Jonestown Massacre : « C’est vraiment mon groupe de prédilection, celui qui m’a donné envie de faire de la musique. Et puis, il fait référence à Spacemen 3, à Lou Reed et au Velvet Underground. » Si Régis dit écouter du psyché depuis presque toujours, il reconnaît que le shoegaze ne le laisse pas indifférent mais précise qu’il : « n’en écoute pas tant que ça non plus. » L’auditeur est vite fixé, dès l’ouverture et ces deux mid-tempo que sont Everything Shines et Your Shadow’s, emmenés par des motifs de guitares nouant insidieusement leurs boucles, glissant vers des crescendos et surtout, finissant par rendre accro ! « On travaille presque tout le temps comme ça. C’est ce côté Velvet, Spacemen 3 : nos morceaux sont dans l’ensemble assez répétitifs, ce qui donne quelque chose d’un peu hypnotisant, planant. » Et ça marche ! Même avec No Future (assorti d’un beau clip animé en noir et blanc) ou Hidden Love par exemple, à la structure un peu plus complexe. « On ne cherche pas vraiment à faire des ponts, des refrains, pour nous la mélodie qui se répète est vraiment ce qui fait la force d’un morceau. »

Didier Stiers