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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Fanny Bériaux

A Belgian woman in New York

Dominique Simonet

New York Sessions, ça fait bien. Dans le cas du nouvel album de la chanteuse d’origine bruxelloise, ça fait aussi du bien. Une belle brochette de musiciens du cru, pour un album éclectique et sensuel.

Fanny Bériaux, NB in NY

Musicienne et chanteuse de formation classique, via les conservatoires de Liège et de Bruxelles, Fanny Bériaux se rendait comme ça à New York, sans idées préconçues. Et puis, quand on a la musique au cœur, les confluences vous viennent toutes seules, comme l’envie. « C’est un album de rencontres artistiques et humaines, dit-elle. J’ai eu la chance de croiser des dieux de la musique, mais, dans l’album j’ai aussi procédé par collages : mon coloc, l’ambiance sonore de la ville, etc. »

L’album a été fait à l’image de la ville, une Grosse Pomme qui se dévore à belles dents, avec des chansons composées ou arrangées en fonction de l’artiste invité : Jamie Saft, pianiste, Oren Bloedow, bassiste (Elysian Fields), Kenny Barron, pianiste de jazz, Ben Perowsky, batteur (Elysian Fields), John Medeski, organiste (Medeski, Martin & Wood). Tous très New-yorkais, ils ont de nombreux liens entre eux, ce qui déteint avec bonheur sur l’album.

Alignement hors du temps

Fanny Bériaux s’impose avec une belle et sensuelle présence vocale. Cela se sent, pour elle, « le chant, c’est un plaisir très physique, presque charnel ». Mais pas seulement : « Physique, psychologique, tout ça est bien équilibré. Ça me fait penser à un espace hors du temps où les choses sont alignées. »

Alors oui, l’esprit du jazz est bien là, mais pas seulement, puisqu’il y a, dans ces New York Sessions, de l’ambiance pop, chanson, fanfare klezmer, etc. « Je ne me sens pas tellement attachée à un style en particulier, mais au chant. Bon, pour vendre de la musique, il faut se mettre dans une case, donc moi, c’est la case jazz... »

Mais Fanny Bériaux n’est pas du genre à se laisser coffrer par quoi ni qui que ce soit. « Je bouge beaucoup, je suis très dans le présent, je vis les choses à fond. » Ce qui la fait dès lors bouger ? « L’humain, la musique, tout ce qui se trouve sur mon chemin. Comme le vent, je suis très dans l’instant, je suis très gourmande… » D’où l’éclectisme quasi organique de sa création.


Fanny Bériaux
New York Sessions
Outhere