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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Stace

Qui cherche trouve

NICOLAS CAPART

Mellow / Busy / Void /Moon : 4 pistes pour découvrir Stace. Chair de poule garantie.

C’est une jeune femme enthousiaste et heureuse que nous retrouvons ce jour-là par écran interposé, au lendemain d’une soirée aussi cruciale que réussie pour son projet. «Tout s’enchaîne ces derniers jours, c’est excitant! J’adore cette effervescence, être active tôt le matin, etc. Moi j’ai toujours été une chanteuse de 18-19h en vrai, pour les émissions de radio à 9h du matin, j’étais pas prête!» (rires). Du haut de ses 27 printemps, Stace célébrait au Beursschouwburg la sortie de son premier EP, Green Onyx.

 

Stace

Je devais explorer ce que j’étais capable de faire, jouer la musique que j’avais en moi…

 

Quatre titres intimistes, tout en douceur, en tremblements et en apesanteur, où la chanteuse promène sa voix légèrement éraillée sur les cordes d’une guitare pincées. Des belles histoires de cœurs qui vibrent, de faux-départs et de résilience… Mais les tiroirs de Stace semblent déborder de mélodies, puisqu’elle offrait la veille au public bruxellois près d’une heure de show et bien d’autres morceaux de choix. De bon augure pour une suite que l’on devine heureuse pour elle, dont les ailes commencent à peine à se déployer.

«Je suis issue d’une famille de musiciens. Mon frère est chanteur, ma sœur l’était, mon père et ma mère se sont rencontrés au sein d’un groupe de musique caribéenne nommé En Ko Ti Tak…» Avant d’emprunter elle aussi le chemin des notes, Stace s’est un peu cherchée, essayée au théâtre, puis au cinéma, a étudié l’anthropologie à Lyon aussi et empoché au passage un diplôme en ethnologie. À son arrivée à Bruxelles, il y a sept ans, elle reprend la guitare et se met à composer à intervalles plus réguliers. Pour son groupe de jazz toulousain d’abord, puis pour elle finalement. «J’ai eu un déclic il y a deux ans. Je devais explorer ce que j’étais capable de faire, jouer la musique que j’avais en moi…»

Après avoir étrenné ses premiers travaux, guitare en bandoulière, au détour de petites estrades de la capitale, le confinement prive soudain Stace de scène… mais la mène à la production. Rebond heureux puisqu’il conduit à la sortie de Green Onyx aujourd’hui. «Il fallait prendre le temps d’affiner et de trouver mon son. Ma rencontre avec Daniel Bleikolm a été incroyable aussi en ce sens. C’est vraiment un coup de foudre artistique, je suis tellement heureuse d’avoir travaillé avec lui.» L’artificier de Robbing Millions ou encore de Baloji a mixé le EP de Stace. Une carte de visite alléchante, dans un jardin nu-soul intemporel où l’on croise Lauryn Hill et Summer Walker. Écrin de choix pour une voix-signature qui n’a pas fini de résonner.