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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Neptunian Maximalism & Its Supernova Arkestra

Finis Gloriae Mundi

I, Voidhanger/Utech Records

Ça commence comme du Ligeti et son Lux Aeterna, avec ces voix étranges qui se muent doucement en une expression extatique et violente (Sustain). Et l’affaire est lancée. Enregistré à l’issue d’une tournée européenne qui s’est étalée tout au long de l’année 2021, exactement lors d’un concert à Nijmegen (Pays-Bas), ces 66 minutes ont été découpées en 10 tracks aux noms plus exotiques ou étranges les uns que les autres. On a pu avoir vite tendance à ranger Neptunian Maximalism au rayon “metal”… il peut y avoir de cela, oui, et certains membres du collectif se sont illustrés dans certaines formations bruyantes tandis que certains effets de voix très gutturaux, que l'on retrouve ici, sont par exemple utilisés dans le doom. Mais ce Supernova Arkestra, c’est bien plus que cela. C’est à un véritable voyage en Transe, psychédélique, baroque, « heavy et cosmique » (comme le dit la bio), que nous sommes conviés. Les instruments s’entremêlent et s’entrechoquent, à tel point qu’il est impossible de dire qui du saxo, de la guitare ou des drones sont en train d’être joués. La spatialisation est incroyable : au casque, les sons déboulent de partout et les échos rebondissent dans votre cerveau. Qui fait quoi ? Où suis-je ? Une expérience extatique qu’on vous conseille de vivre également en “live” pour fêter avec Neptunian Maximalism  « la fin de l’Anthropocène » ou "la fin de la gloire du monde". Violent, spirituel et psychédélique.

François-Xavier Descamps