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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Le bénévolat dans le secteur culturel et musical

Peut mieux faire!

Caroline Bertolini

Vous les voyez dans des événements et des festivals: iels portent souvent des t-shirts à l’effigie de l’organisation. Vous les retrouvez au bar, en montage/démontage, à l’accueil artiste, au catering ou en train de distribuer des flyers… et ailleurs aussi. Ces bénévoles arpentent les organisations de la scène belge et, plus particulièrement, celles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En soutien “production” ou “communication”, parfois même avec un appareil photo à la main, iels offrent une aide considérable. Une aide dont le secteur musical ne peut tout simplement pas se passer.

Il est bon de travailler gratuitement dans le secteur musical » : une boutade plutôt bien connue du milieu. Car en Fédération Wallonie-Bruxelles, le système économique de “l’industrie musicale” repose sur un niveau élevé de bénévolat. Un constat bien ancré parmi les travailleurs et travailleuses qui sont perplexes devant les bienfaits et les dérives de ce modèle. Selon une étude (2021) du Comité de Concertation des Métiers des Musiques Actuelles (CCMA) sur la filière “musique”, une étude effectuée via sept fédérations, il y aurait quelques 75 % de bénévoles sur l’ensemble des travailleurs·euses dans les structures interrogées. Bien que ces chiffres reposent sur un échantillon non représentatif, on peut toutefois avoir une idée sur l’énorme fossé qui sépare la part du bénévolat des salariés (8,1 %) ou des freelances (16.2 %), tout type de travail confondu.

En raison de ce manque d’études et des données lacunaires et non représentatives sur l’ensemble du secteur, cette problématique, on la connaît surtout parce qu’on la vit… mais on n’y réfléchit finalement que peu. Une pratique qui s’inscrit dans un système où tout va très vite, dans un contexte d’emploi difficile, morcelé et peu balancé, voire précaire. « On est partis du principe que le système fonctionnait comme ça et donc, on ne le remet pas en question », résume Fabian Hidalgo, de la Facir (Fédération des Auteur·rices, Compositeur·rices et Interprètes Réuni·es).

Le profil du bénévole classique

« On voit que les structures tournées vers l’organisation de concerts ou de festivals sont celles où la part de bénévoles est la plus importante », 
selon les rapports du CCMA.

Ici et là, ils donnent un coup de main sur leur temps libre. Ils sont partout sur les plaines de festival, dans les salles de concert, dans les associations. Ils ont envie de “mettre un pied” dans la musique, d’aider avec leurs moyens et dans une ambiance qu’ils apprécient. Avec, en guise de “payement”, des avantages en nature, comme des places de concert, un pass festival, un accès au camping, des tickets boissons ou du catering… ce qui leur convient souvent amplement. Leur profil ? Des étudiant·es, des personnes venant de l’entourage des travailleurs et travailleuses, des personnes qui veulent se faire des contacts pour entrer sur le marché de l’emploi ou parfois même des personnes retraitées. En ce qui concerne leur genre, un constat est bien connu dans le milieu et selon lequel, il y a plus de femmes sur des postes tels que l’accueil des publics, la billetterie, etc. 
Ce qui fait d’ailleurs sens si l’on compare cela avec les données du Rapport #0 de Scivias, datant de 2019 : parmi les métiers représentés majoritairement par des femmes, on y retrouvait la communication ou encore l’administration et une moindre présence dans les postes plus techniques, par exemple.
 


Fabian Hidalgo – Facir
Il est très difficile de faire des généralisations
car le cas d’un gros festival n’est pas du tout le cas d’un petit club
qui a cinquante places et qui n’est pas subventionné.

 

Manon Bonniel Chalier, fondatrice et coordinatrice du collectif Les Volumineuses, nous explique qu’au sein de son organisation, parmi les vingt bénévoles que compte l’association, certaines ont une autre activité principale et ne veulent pas spécialement se professionnaliser. D’autres l’aimeraient et devraient pouvoir être rémunérées pour leur job. Car elles sont toutes importantes pour la structure. Le nombre de personnes qui y travaillent permet de “faire collectif”, avec une multitude de personnalités et d’expertises différentes. Cela permet aussi de mieux répartir la charge de travail.

Une différence s’observe entre festival et salle mais aussi entre “petits” et “grands”, d’abord sur la façon de considérer le bénévolat et ensuite sur comment on le gère. Un “grand” festival ne rémunère en général pas ses bénévoles : il lui faudrait un budget considérable en comptant tous les postes et les différents shifts quotidiens. En revanche, les plus petites structures proposent parfois un défraiement, si elles peuvent se le permettre. Avec donc, dans les faits, cette situation absurde : les festivals avec le plus de moyens se contentent de rémunérer en tickets et en entrées leurs bénévoles (un beau “cadeau”), alors que les plus petites structures essaient, avec leurs moyens et si leurs finances le permettent, de défrayer cette aide. Ce qui n’est souvent le cas que grâce aux subsides.

Le modèle économique du secteur musical montre donc ici toutes ses limites. Car personne ne peut nier que, sans bénévoles, il n’y aurait pas de festivals d’été…

Statut flou, parfois plus subi que choisi

Une tendance à mélanger les mots bénévolat et volontariat revient plusieurs fois lors de nos entretiens. Le mot “bénévolat” désigne un travail non rémunéré et non défrayé. Le mot “volontariat” définit du travail non rémunéré mais défrayé. Une dénomination qui se retrouve sur des contrats appelés donc “de volontariat” et parfois utilisés à mauvais escient. En théorie, il n’y a pas de restrictions sur les tâches que peut effectuer le ou la bénévole, selon Loïc Bodson, juriste à la Boutique de Gestion. Par contre, il y a un plafond, à savoir un montant de rémunération journalier qui s’élève à 40,67€ par jour pour 1.626,77€ max. par an.

Cette absence de contrôle sur le type de tâches permet donc également à des personnes qui travaillent parfois ailleurs, d’être rémunérées de manière détournée. Le défraiement prévu par la loi devient alors une façon parallèle de “facturer”. Rien d’illégal dans tout cela. Néanmoins, comme le précise Céline Magain, co-directrice du Festival FrancoFaune, chez elleux, iels essayent de poser une limite entre bénévolat défrayé et travail/expertise professionnelle méritant une rémunération. Dans le cadre de leurs événements, l’équipe y fait de plus en plus attention. Par le passé, FrancoFaune faisait appel à de nombreux photographes qui étaient payés via un contrat de volontariat, c’était donc plutôt de l’ordre du défraiement. Le festival a depuis changé sa position : « On a changé ça parce qu’on estime que c’est une tâche qui relève du travail professionnel et que donc ça mérite une vraie rémunération. À la différence d’un poste d’accueil pendant le festival par exemple ».

Pour Fabian Hidalgo, le coordinateur de la Facir, « la question centrale est “comment définit-on les gens qui travaillent”. Ce qui implique : comment définit-on leur travail ? ». Et c’est d’autant plus important lorsque des personnes souhaitent se professionnaliser et être rémunérées pour les compétences qu’elles mettent à disposition. Car à côté de la question de sous-financement, il est aussi question de sous-valorisation.

Selon Loïc Bodson, c’est peut-être alors le moment de penser à revaloriser le poste en se disant « ça mérite un salaire » et de chercher les moyens d’une juste rémunération. Juridiquement, il n’y a pas de problème de payer un job en contrat de volontariat mais c’est plus du côté de l’éthique qu’il faut l’appréhender. « La question peut se poser lorsqu’on on a une activité florissante mais qu’on ne stabilise pas la situation de personnes qui aident au bon fonctionnement de la structure ou de l’événement. Et qu’on n’augmente pas les moyens pour les rémunérer. »

Un choix éthique qui peut aussi être envisagé lorsque le travailleur ou la travailleuse ne veut pas utiliser des services de facturation comme ceux proposés par la Smart ou Amplo car il a le sentiment d’y perdre de l’argent. Sarah Roulet, community manager et assistante de direction à la Facir, attire l’attention sur ce qui pousse les artistes à ne pas utiliser ces services. “On ne perd pas la moitié” du budget lorsqu’on facture via des sociétés comme la Smart ou Amplo : on ouvre plutôt des droits, on cotise, on se protège si le client ne paye pas, etc. Il est évident que la question de recourir à ce type de service de facturation se pose vite lorsque le montant à facturer n’est pas très élevé. On peut rapidement opter pour l’avantage direct du contrat de volontariat, plus intéressant (mais plafonné). Toutefois, il faut savoir que, sur le long terme, il n’est pas forcément aussi avantageux. C’est donc également une responsabilité du client (“l’employeur”) de proposer un budget qui permette à la personne (“l’employé·e”) d’être rémunérée correctement, en prenant directement en compte les taxes et les cotisations.

Oui, le bénévolat laisse parfois un goût amer et ce, à tous les intervenant·es. Parce que souvent, c’est le travail non rémunéré qui est privilégié et normalisé et que dans un tel contexte, les décisionnaires sont alors encore plus réticents à l’idée de consacrer un budget pour du travail rémunéré.

Malgré les dérives, Céline Magain ajoute que « ça reste un statut qui est précieux. Si on ne la malmène pas, c’est quand même une pratique qui est importante ».

Le travail invisibilisé des professionnel·les

Mais le bénévolat ne se limite pas aux étudiant·es en recherche d’un carnet d’adresses ou d’une expérience dans le secteur. Des travailleurs et travailleuses bien établies, et ayant déjà orienté leur vie professionnelle dans l’industrie musicale, multiplient les prestations “gratuites” pour s’en sortir. Le secteur paraît assez résigné sur la pratique, certaines structures supportant ce modèle “pour servir un plus grand bien” et pour permettre à ces travailleur·euses d’exercer ce fameux métier “passion” comme on l’appelle (avec une pointe de second degré).

Le cas du travail invisibilisé des artistes est aussi abordé par Fabian Hidalgo et Sarah Roulet de la Facir : « Le travail bénévole, ce sont aussi plein de tâches moins visibles qui servent directement le projet artistique. Ce sont les répétitions, la création d’un site web, le développement des réseaux sociaux et le travail de visibilité qui en découle, etc. L’artiste n’est pas payé directement pour effectuer tout ça. C’est un pari qu’il fait, pour espérer en retirer une valeur financière plus tard. C’est un investissement en temps, et parfois en argent, sans aucune garantie de retour sur cet investissement.
Et c’est une constante dans le travail artistique ».

Malgré ce constat difficile, la Facir voit poindre un début de solution avec la réforme du statut d’artiste qui vise à une meilleure accessibilité des aides prévues par l’état. « Pour la première fois, dans les textes de loi, le législateur a officialisé l’existence de toute une partie du travail de l’artiste, ce qui a été appelé le travail invisibilisé. Il y aura une part de tout ça qui pourra être prise en compte pour l’obtention de l’allocation du travail des arts ».

La précarité du métier ne se limite pas à l’artiste et, tel un domino, cela se propage à chaque échelon de la chaîne. L’artiste ne gagnant lui-même pas d’argent, cela impacte plusieurs métiers liés, comme celui de manageur·euse, qui ne peut se permettre ou se résoudre 
à demander de l’argent à un artiste qui est déjà en situation précaire. Il faudra donc travailler plus, pour produire des revenus avec du merchandising par exemple, et s’occuper du projet, le rendre attrayant, prendre en main l’édition et la distribution, les relations presse… Une plus ou moins grande partie de ces activités est réalisée en dehors du temps de travail “normal”, faute d’une charge déjà trop lourde… ou d’un trop peu d’argent pour augmenter ses heures.

L’importance des structures bénévoles

Il existe aussi des structures qui fonctionnent totalement bénévolement comme le Magasin 4, Les Volumineuses, Goûte Mes Disques, 
La Vague Parallèle, Le Ways Around, etc. Certaines de ces structures se portent bien, tandis que d’autres peinent à maintenir leur activité.


Manon Bonniel Chalier – Les Volumineuses
Les subsides structurels arrivent beaucoup trop tard pour les projets.
 

Manon Bonniel Chalier, la fondatrice et coordinatrice des Volumineuses (qui met en avant les personnes sexisées – c’est à dire les personnes victimes de sexisme, – ndlr), un projet qui a vu le jour il y a maintenant deux ans et demi, nous explique qu’à ce jour, après cinq événements au compteur et carton plein pour chacun d’entre eux, aucune personne n’est rémunérée ou indemnisée au sein du collectif. « Les réalités financières ne le permettent pas et les subsides structurels arrivent beaucoup trop tard pour les projets ». Manon a organisé toute sa vie pour porter Les Volumineuses, un projet qui lui tient à cœur. Avant 2025–2026, la structure n’aura pas l’occasion de recevoir de subside structurel et cela va la contraindre à compter sur le bénévolat ou sur des contrats de travail précaires. « Cela impacte réellement la vie des gens qui travaillent au même titre que d’autres, avec autant de professionnalisme ».

Le rapport du CCMA le confirme, « les enquêtes déjà menées sur la qualité de l’emploi dans le secteur artistique ont montré combien l’incertain, la précarité et les fortes inégalités de rétribution sont le lot commun des personnes qui évoluent dans ce secteur d’activité – surtout parmi les “travailleur·euses modestes” de ce secteur, ceux et celles qui, ni riches ni célèbres, vivent ou essayent de vivre de leur travail. Et le secteur des musiques actuelles en Belgique francophone ne fait pas exception ici ».

Pour pouvoir organiser ces événements, il faut donc faire des demandes de subsides ponctuels ou répondre à des appels à projets, ce qui induit d’investir encore plus en temps, pour écrire les dossiers ou les rapports d’activité et ce, plusieurs fois par an. Cela engendre un épuisement, issu d’un travail strictement bénévole, qui a pour conséquence d’accélérer le “turnover” au sein des équipes et donc, le besoin en recrutement, et de ce fait, en formation. Il s’agit d’un réel « essoufflement » comme l’appelle Manon. « Cela demande une volonté considérable », parce qu’il faut avoir une activité principale et rémunérée pour réussir à payer ses factures pour pouvoir ensuite travailler sur un projet qui demande également de l’investissement. Cela engendre aussi un épuisement, ou un essoufflement, du caractère “militant” corollaire à ce projet ancré dans des valeurs d’inclusivité et qui doit composer avec des “bouts de ficelles”… alors qu’il apporte énormément au secteur. Pour exemple, un prix libre est en vigueur sur les événements de la structure, pour les rendre accessibles. C’est une valeur importante pour le collectif pour qui, afin de sortir la tête de l’eau, il serait plus simple de pratiquer un prix fixe élevé… ce qui irait complètement à l’encontre de ses objectifs.

D’autres festivals reposent également totalement, ou presque, sur le bénévolat. On pense au BlueBird ou encore au Jyva’zik, qui tire par ailleurs sa révérence cette année, après 17 ans de belle et heureuse vie, et qui remercie les “bénévoles acharné·es” qui ont partagé leur énergie.

Des pistes pour un bénévolat plus sain

La question ne semble pas de se demander si le bénévolat est nécessaire car il semble assez évident que si le secteur doit s’en passer… il coule. Il faudrait plutôt s’atteler à assainir ce modèle. La société change très vite, et avec elle la consommation de la musique, mais l’industrie, elle, ne se remet en question que très lentement.

Le rapport du CCMA avance que « des mécanismes d’aides à l’insertion ou de valorisation du bénévolat (augmentation des indemnités de défraiement, des plafonds alloués aux bénévoles, etc.) pourraient constituer des pistes de création d’emploi dans la filière ».

La réponse, selon nombre des personnes interrogées, se trouve dans le budget alloué à la culture. Un budget qui, certes, est en augmentation mais qui, pourtant, n’est pas assez élevé pour pallier les manques.

D’une part, il faudrait une meilleure répartition budgétaire entre les structures avec une plus grande facilité d’accès aux subsides. 
Il serait également opportun d’assouplir certaines règles qui permettraient d’attribuer en partie ces subventions vers la rémunération de l’emploi.

D’autre part, il s’agirait également de mieux répartir le budget au sein même des structures, en laissant une part au défraiement bénévole mais aussi à une juste rémunération pour les personnes qui travaillent. Pourquoi toujours autant compter sur le travail gratuit au moment de définir les budgets ? Comme le souligne Fabian Hidalgo, il n’y a qu’en musique que cela se fait : « Un entrepreneur ne compte pas sur le travail gratuit de trois maçons pour construire une maison. » Alors, pourquoi est-ce différent lorsqu’on “construit” un festival ? 
Un budget gigantesque est généralement alloué aux cachets d’artistes… mais pas à la rémunération des bénévoles ou des personnes externes, comme dans le cas des curations par exemple ou encore des jurys de concours ou tremplins.

Aussi, le bien-être au travail devrait concerner toutes les personnes travaillant pour l’organisation, avec ou sans rémunération, avance Loïc Bodson. Ce n’est pas le secteur le plus à risque mais il y a quand même beaucoup de « curseurs vers le rouge » selon lui. 
« Il faut protéger le public mais aussi les personnes qui travaillent à nos côtés. » Il faudrait aussi accorder plus de considération aux personnes qui effectuent un travail bénévole, ce qui passe par leur offrir une attention directe comme le fait de les présenter… ou simplement de leur dire bonjour. Cela paraît peut-être évident mais ce n’est pas le lot commun du secteur !

Informer sur les outils mis à disposition et sur les aspects administratifs (où l’information ne se trouve pas aisément) paraîtrait facile à mettre en place. Exemple nous est donné par Loïc Bodson avec les assurances pour les bénévoles. Selon la loi, 
la structure a l’obligation de contracter une assurance civile dans le cas où le volontaire causerait un dommage à un tiers. Mais il n’y a aucune obligation de s’assurer sur le risque qu’encourt le volontaire : les éventuels frais en cas de blessure sont alors à la charge de la personne bénévole. Voilà qui est plutôt révélateur de la façon dont tout cela est pensé. La COCOF, par exemple, propose une assurance collective gratuite via un simple formulaire de demande. Beaucoup d’infos comme celles-ci sont consultables sur le site www.levolontariat.be, une adresse qui apporte beaucoup d’informations, pour les deux parties. Loïc Bodson nous fait également remarquer que les personnes en situation de chômage ne savent souvent pas qu’elles doivent demander une autorisation à l’ONEM pour chaque contrat de volontariat. Cet accord est donné au cas par cas et est parfois très difficile à obtenir… et il arrive que cet accord interdise l’accès à l’allocation de chômage durant la journée de volontariat, ce qui, in fine, fait souvent perdre de l’argent au volontaire et participe à précariser des personnes déjà en situation peu confortable.

Tous ces éléments peuvent, et devraient, être étudiés en réunissant les acteurs et actrices de la culture, comme il est fait actuellement dans le but de créer un contrat de filière pour le secteur musical. 
Et avec pour enjeu de réunir vraiment “tout le monde” autour de la table. Car il serait utile d’échanger non seulement avec celles et ceux qui sont salarié·es ou rémunéré·es mais aussi avec les personnes qui sont bénévoles et qui pratiquent la réalité et le quotidien du secteur, souvent avec bien plus de difficultés que les autres. Iels peuvent mettre en lumière certains angles morts. Car la diversité est toujours la bienvenue lorsqu’il s’agit de diagnostiquer l’état de santé d’un secteur. Et de l’améliorer