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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

The Loved Drones

Freak Dance

Jean-Philippe Lejeune

Entre pop cosmique et rock psychédélique, le band revient avec un 4e album. Rencontre avec Brian Carney, le claviériste du groupe, aussi atypique qu’attachant.

The Loved Drones, blurred life

Né d’une collaboration sur l’album de Miam Monster Miam, La femme plastique en 2010, The Loved Drones distille un rock instrumental teinté de pop noisy. À l’initiative du projet, Benjamin Schoos, entouré de musiciens comme Marc Morgan ou Sophie Galet… « C’est avec Benjamin que nous avons commencé, on est parti en Angleterre pour capturer le son de Londres, les vibrations de la Tamise et y enregistrer l’album en une semaine », explique Brian Carney. Mais comment un anglais vivant dans la ville minière de St Helens (non loin de Liverpool) s’est-il retrouvé dans un groupe de musiciens liégeois ? Après des études artistiques, Brian s’est improvisé ingénieur du son puis en 1986 est devenu claviériste de Electrik Poisoned Head, groupe rock psychédélique fort de 4 albums et de mille concerts. En 1999, suivant sa petite amie engagée dans le magasin Virgin, il débarque à Liège comme prof d’anglais mais la musique lui manque : « J’ai lancé mon projet solo Androïd 80 avec des claviers et séquenceurs, un mélange de reprises électros et de compos. » Peu après lors d’un concert tribute à la dessinatrice US Wesley Willis au Créham, dans le parc d’Avroy, il est remarqué par Benjamin : « Il cherchait des artistes pour son label naissant, Freaksville, et il a trouvé un freak (rires) ». Pour le dernier-né, Conspiracy Dance, bien que toujours fidèle à son synthé Roland Jupiter 8, Brian a brigué la place de chanteur. En pleine préparation de l’album, Marc Morgan décède inopinément en janvier 2020… « Il était la figure paternelle du groupe, ça a été un choc pour nous. Il devait chanter sur l’album… ». Puis la Covid-19 est arrivée, impossible d’aller en studio : « Il restait 5 morceaux que j’ai écoutés tous les jours en déambulant dans une ville morte. Cela a donné notamment The Last Night qui parle de la dernière nuit précédant le lockdown, dans une ambiance apocalyptique et Quarantine qui parle aussi du confinement…» Pour découvrir le reste de l’album, Conspiracy Dance est dans les bacs !


The Loved Drones
Conspiracy Dance
Freaksville Records